1934 : la toute jeune Armée de l'air se voit déjà confrontée au problème du stockage de ses avions, d'où la création de l'entrepôt de l'Armée de l'air 301 à Villacoublay. dès 1937, ce dernier est transféré à Châteaudun. Les activité de l'EAA-301 seront interrompues pendant la seconde guerre mondiale. En 1945, la base, complètement dévastée, est rendue à l'Armée de l'air. En 1946 la Base aérienne dunoise n'est encore qu'une annexe de l'EAA-601 de Châteauroux. En 1951 cette base est cédée aux américains et l'entrepôt de l'Armée de l'air 601 s'installe définitivement à Châteaudun.
Dès lors, tous les types d'appareils qui équipent et équiperont l'Armée de l'air séjourneront un jour ou l'autre sur la BA279 : Spitfire, Maraudeur, Dakota, Skyraideur, Flamant, Mystère, Noratlas, Fouga-Magister, Mirage de tous types, Alpha-Jet, frégate, Jaguar, etc , viendront prendre un repos bien mérité, temporaire ou définitif à Châteaudun.
Seule Base aérienne de France ayant cette chance d'avoir accueilli un jour sur son sol tous les types d'aéronefs en service dans notre Armée de l'air, il semblait curieux que personne n'ait jusqu'alors pensé à sauver ce patrimoine, partie intégrante de notre Histoire de France.
Peu après son arrivée à la tête de la Base aérienne 721 et de l'EAA-601, le Colonel Law de Lauriston pris conscience de la richesse que représentait l'ensemble des appareils réformés se trouvant sur la plateforme, et exprima le désir que ce patrimoine soit mieux mis en valeur. Dans ce but, il demanda au Major Wuillemain, qu'il connaissait comme étant un passionné d'aviation, d'étudier la possibilité d'exposer ces vieux guerriers sur la zone vie selon un parcours de découverte, au bénéfice non seulement du personnel de la base, mais aussi des multiples visiteurs du site.
Le premier travail consista à faire un inventaire des aéronefs intéressants du point de vue historique encore en état d'être exposés. Puis il fallu faire connaître le projet sur la base et rallier les passionnés d'aéronautique, le mieux était de lui trouver un nom et de faire connaître ce nom et ce projet à un maximum de personnes.
C'est "CANOPEE" qui fut retenu : Pour les amoureux de la nature, la canopée est formée par la cîme des arbres de la forêt tropicale. En terme aéronautique, la canopée est la verrière d'un avion ("canopy" en anglais). Dans notre cas, il s'agit en fait d'un acronyme qui se traduit par Conservatoire d'Aéronefs Non Opérationnels Préservés Et Exposés. Il ne s'agit en effet ni d'un musée, la base n'a pas cette vocation, ni d'une collection, qui se devrait d'être exhaustive, mais bien d'un conservatoire de l'existant sur le site. Seuls les appareils non opérationnels sont évidemment concernés. Enfin il s'agit bien de les préserver et de les exposer dans les meilleurs conditions possibles.
Une petite équipe de passionnés enthousiastes se forma assez vite, et l'idée de protéger les appareils les plus beaux ou les plus intéressants du point de vue historique fit son chemin. Un hangar fut mis à disposition, et ce Conservatoire qui a été inauguré le 23 mai 2006 est le fruit du travail de ces passionnés bien sûr, mais n'a pu être réalisé que grâce à la participation, petite ou grande, mais toujours précieuse des commandants d'unité et de tous les personnels de la base. Un projet tel que celui-là a besoin de financement. Vous savez comme moi qu'aujourd'hui les Bases aériennes ne sont plus très riches, c'est pourquoi le Général Remy, délégué du patrimoine de l'Armée de l'air, fut contacté par les responsables de CANOPEE. L'enveloppe débloquée permis la mise en place de matériels de sécurité et d'aménager et équiper quelque peu le hangar abritant les appareils.
Si le Conservatoire avait un nom, il lui manquait encore un logo, un signe de ralliement, un emblème. C'est aujourd'hui chose faite . Suite au concours lancé en juillet 2005, une proposition sortit du lot et retint tous les suffrages. Voici la description de l'insigne : Le nom du Conservatoire est broché sur une silhouette de Mirage, avion emblématique de l'Armée de l'air des années 70 (avec le Mirage III) à nos jours (avec le Mirage 2000). La cocarde rappelle que CANOPEE est axé sur les appareils militaires ayant volé sous les couleurs françaises. L'insigne et la cocardes, détériorés à gauche et restaurés à droite suggèrent le travail de remise en état de présentation des aéronefs exposés. Enfin, la mention "BA 279 Châteaudun" en incrustation insiste sur l'appartenance du Conservatoire à la Base aérienne 279 implantée sur la ville de Châteaudun. Les couleurs (le bleu et le rouge) suggèrent celles de l'Entrepôt de l'Armée de l'air (EAA-601) installé sur la base et d'où proviennent les appareils exposés.
Jean-Michel WUILLEMAIN
Les avions de CANOPEE
Aérospatiale SA-319 Alouette III 2029 67-CE
Dassault MD-312 Flamand II 218 sans
Dassault MD-315 Flamand I 124 sans
Dassault MD-450 Ouragan 231 2-SC
Dassault MD-454 Mystère IVA 278 8-MB
Dassault Mirage F1C 10 12-ZD
Dassault Mirage F1C 41 30-FG
Dassault Mirage F1C 49 30-MQ
Dassault Mirage IIIB 206 DF
Dassault Mirage IIIC 7 2-FD
Dassault Mirage IIIE 429 sans code
Dassault Mirage IIIE 513 sans code
Dassault Mirage IIIE 534 3-XB
Dassault Mirage IIIE 549 3-IO
Dassault Mirage IIIR 303 33-TM
Dassault Mirage IIIRD 360 33-TI
Dassault Mirage IIIRD 367 33-TP
Dassault Mirage IVA 1 AP
Dassault Mystère 20P 182 339-JA
Dassault Super-Mystère B-2 79 10-RH
DHC-6 Twin-Otter 790 CW
Fouga CM-170 Magister 464 sans code
Fouga CM-170 Magister 538 sans code
Morane-Saulnier MS-760 Paris 26 128-VP
N-A F-I00D Super-Sabre 56-3380 FW-380
Nord 2501 Noratlas 171 sans code
Nord-262A Frégate 89 AZ
Republic F-84F Thunderstreak 52-9117 1-EQ
SEPECAT Jaguar A A120 7-HL
SEPECAT Jaguar A A154 7-HL
SEPECAT Jaguar A A43 sans code
SEPECAT Jaguar A A87 sans code
SEPECAT Jaguar E E12 339-WI
SEPECAT Jaguar E E22 7- HB
SNCASO Vautour 2B 615 92-AK
SNCASO Vautour 2N 308 30-MC
