--> UN INSIGNE, UNE UNITE --> |
« TINDOUF »
L'Armée de l'air du désert |
Les « opérations de maintien de l'ordre » en Algérie se transforment rapidement en actions de combat à part entière et les Escadrilles d'aviation légère d'appui (EALA) et leurs fameux T-6 sont familiers des aérophiles s'intéressant à cette période. Si les missions des EALA, comme celles des unités d'hélicoptères, se concentrent essentiellement dans le nord de l'Algérie, il reste à maintenir une présence dans les grands espaces désertiques du sud du pays. C'est ainsi que seront créés des unités méconnues, les Groupes sahariens de reconnaissance et d'appui (GSRA).
Ainsi sont formées deux groupes aériens : le GSRA 76 « Oasis » et le GSRA 78 « Tindouf ». Ces unités, comme leur nom l'indique bien, seront mis à contribution pour des taches très variées et deviendront de véritables « méharistes aériens ». Si leur mission principale consiste à parcourir le désert afin de reconnaître les déplacements qui s'y font, affirmer une présence militaire et, éventuellement, appuyer les efforts des troupes au sol, on verra aussi leurs équipages larguer des bombes et ravitailler les postes avancés. Le GSRA 78 voit le jour le 1er novembre 1956 à Colomb-Béchar, doté d'un parc initial de Junkers 52 L'insigne qu'il adopte est homologué sous le numéro A754 le 16 janvier 1958 et représente à juste titre un « homme bleu » du Sahara, un nomade Réguibi, équipé de son bouclier sur lequel figure la croix d'Agadès, symbole souvent repris sur les insignes des unités françaises stationnées en AFN. A ses côtés, le compagnon fidèle de tous ses déplacements en milieu hostile, le dromadaire, qui lui assure transport et éventuellement, eau et nourriture. Par ce choix, le GSRA veut affirmer sa connaissance du désert et sa capacité à le |
©Bernard Palmieri |